lundi 13 décembre 2010

Super-râleur, super-râleur oh oui c'est moi


Le mois de novembre m’a permis de retourner sur le circuit international grâce au WPT Marrakech que j’ai eu le plaisir de couvrir pour Livepoker ma nouvelle crèmerie du moment, où je dois l’avouer je me sens plutôt bien même si je suis toujours freelance. Mais enfin passons sur ma situation personnelle et attardons nous plutôt sur ces 4 jours de coverage.


Si le tournoi ne s’est déroulé que du samedi au mardi, j’ai eu la chance (grâce à la générosité de Chilipoker qui nous met les chambres à disposition) d’arriver dès le mercredi précédent afin de profiter du soleil du Maroc avec mes amis et collègues déjà sur place. Et autant vous le dire tout de suite on en a bien profité.


Marrakech a cela de bien comme étape que les soirées et les occasions de s’amuser sont toujours très nombreuses. Pourtant il n’est pas rare d’entendre des joueurs se plaindre de cette destination, l’a considérant pour certains comme «the worst place ever» et il faut avouer que sur quelques aspects on ne peut pas leur donner totalement tort.


Et pour le prouver j’enfile mon costume de super-râleur pour vous relater plusieurs incohérences «marocaines» pouvant plonger de nombreuses personnes dans un tourbillon de tilt, tourbillon dans lequel j’ai bien failli tomber.


Si les événements suivants ont une ressemblance quelconque avec des faits réels cela est totalement dépendant de ma volonté :


  • Le premier gros tilt concerne mon collègue de chez Winamax : Harper. Arrivé depuis presque une semaine sur place (car il disputait le DSO duquel il a terminé à une très belle 9ème place) il s’était arrangé avec la direction de l’hôtel pour pouvoir mettre ses différentes dépenses sur sa chambre, ce qui évite d’avoir toujours du cash sur soi. Cet arrangement ne s’est pas fait sans une ardue négociation, l’hôtel ne souhaitant plus permettre aux touristes d’avoir une note générale. Mais au final il parvient à obtenir ce qu’il désirait. Enfin c’est ce qu’il croyait jusqu’à jeudi midi. Pressé par le temps (nous devions aller visiter le zouk) Kevin décide de régler son repas de la manière habituelle mais là surprise (ou pas finalement) la serveuse refuse lui disant que ce n’est pas possible. Il insiste, disant que ça a été réglé avec la direction mais son interlocutrice s’obstine. Le ton monte, et Harper demande à l’employée d’appeler la réception pour avoir confirmation. Elle s’exécute mais très vite elle lui tend le combiné très sure d’elle. Il prend alors l’appel puis après 5 bonnes minutes de palabres il obtient enfin ce qu’il veut. Mais la réception l’a tout de même informé que la prochaine fois il serait bienvenu qu’il les informe avant d’aller manger. Bah oui bien sur et quand il souhaitera aller aux toilettes il passera un petit coup de fil ??!!!


  • Le lendemain Harper, oui toujours lui, et moi-même avions décidé de faire un peu de sport en se faisant un petit match de tennis. Le soleil était au rendez-vous et nous étions impatients à l’idée d’aller taper la balle. Mais encore une fois rien n’aura été simple. Nous demandons à la personne en charge ce jour ci de bien vouloir nous prêter les raquettes et les balles, mais il nous informe, sans même se lever de sa chaise, que ce ne sera pas possible aujourd’hui. Ah bon et pourquoi ? Des gens jouent déjà ? Non voyons rien de tout ça, il n’y a juste plus de balles. WTF. Harper ne comprend rien à l’histoire, car il a joué deux jours avant et le nombre de balles était conséquent. On réalise très vite que l’homme n’a tout simplement pas envie de bouger son c** et a trouvé la première excuse pour se débarrasser de nous. Heureusement son collègue plus volontaire, va nous amener le matériel. Bon un matériel datant de la guerre vu la forme rectangulaire des raquettes mais au moins on a pu jouer.


  • Les choses se passent ensuite à peu près normalement jusqu’à ce qu’arrive le jour du départ. Après quatre jours bien remplis et une dernière soirée peut-être un peu trop arrosée (ah bon ? nonnnnn) je devais partir de l’hôtel sous les coups de 8h du matin pour un départ à 10h15. Mais je fais la grosse erreur de me poser dans ma chambre vers 7h et ça ne manque pas: je n’entends pas mon réveil et ouvre un oeil à 9h55. Oups ! Je pars tout de même immédiatement à l’aéroport dans l’espoir de changer mon billet. Mon taxi me propose de faire du «rally» pour 50 dirhams de plus. J’accepte et en moins de 5 minutes on se retrouve à l’aéroport.
    Mais j’oubliais qu’on était pas dans un aéroport normal. Pour commencer il n’y avait pas de bureau de la société Transavia, ma compagnie aérienne. Donc pour modifier mon billet je l’avais dans l’os. Je me dirige vers un premier bureau où l’on m’informe que la seule place disponible est sur le vol de 18h15 (il est 10h du mat je rappelle) et que le billet coute 330 euros ! Mon aller retour m’a coûté 210 euros. Je crois à un canular et vais demander à ce qui me semble être une vraie hôtesse où je peux m’adresser. Elle me dirige vers l’agence Marmara. Là l’homme derrière son pupitre m’annonce qu’il lui reste UNE place sur le vol de 15h15 mais que ça coûte 250 euros. Je luis dis que c’est n’importe quoi et que ces prix sont ridicules. Il me dit d’aller me renseigner à la RAM (Royal Air Maroc) pour connaître les prix. J’y vais d’un pas décidé et là troisième larron troisième tarif : 300 euros. Je me tâte alors entre hurler et pleurer. Comment vais je me sortir de ce guetapen ? Je retourne chez Marmara et décide de la jouer local et me met à négocier mon billet. Oui vous avez bien lu j’ai du marchander mon billet retour. Je suis parvenu à le faire descendre à 200 euros, que j’ai du payer en cash bien sur.... TILT


  • Avec quelques heures devant moi je décide de m’assoupir afin de récupérer et d’oublier cette mésaventure. Vers 12h je suis réveillé par Harper ( hé oui encore lui) qui prend le même avion que moi. Il est accompagné de Diane la croupière et de Cyril l’un des photographes de RiverTell. On choisit d’aller manger un morceau avant d’embarquer. On se rend donc aux deux seuls snacks disponibles. Je regarde le menu et demande au serveur un croque monsieur. Il me regarde désemparé et me dit : « Oh il y a pas de chaud monsieur, on est mercredi (oui et alors ?!!) et il y a pas beaucoup de monde, tout ce qu’on a et ici» me dit-il en me pointant trois pauvres sandwiches à la dinde. Si en plus on m’empêche de bouffer je sens que je vais vraiment craquer. Mais je me contrôle et attiré par une odeur presque alléchante je contourne le premier kiosque et trouve derrière un second étal où là les machines sont branchées et où l’on peut commander bizarrement de le nourriture chaude bien qu’on soit mercredi...


  • Puis vient le moment d’embarquer. Enfin la délivrance nous allions pouvoir quitter ce petit enfer. Mais pas sans une ultime blague. Non ça aurait été trop simple. Désireux d’être assis les uns à côté des autres on donne nos passeports simultanément. L’hôtesse nous adresse un sourire. Elle a compris notre volonté. Elle me rend en premier mon billet, je suis assis en 9D. Elle me demande confirmation de mon emplacement alors qu’elle enregistre Kévin. Cela fait elle lui tend son ticket et là surprise il est assis en 15C. Une nouvelle fois WTF. On lui fait remarquer l’erreur et elle commence par nous répondre : «Oui mais c’est pas possible vous n’avez pas acheté vos billets au même endroit...» Encore une excuse à la mord-moi-le-noeud d’une personne ne désirant pas travailler.


On finira par être assis ensemble et notre avion décollera avec une heure de retard. Pour terminer dernière blague du voyage : on se retrouve assis au niveau des issues de secours, endroit où il ne faut pas laisser de bagages entraver le passage. Harper pose son manteau par terre par accident et se fait interpeller immédiatement par le stewart qui lui lance : «Monsieur votre manteau s’il vous plait. Rangez le , sécurité avant tout».

Bref on finira par rejoindre la France sain et sauf, en plein tilt, mais sain et sauf.


Et le comble dans tout ça c’est que je suis retourné au Maroc deux jours plus tard, à Casablanca plus précisément à l’occasion du Mazagan Poker Million.